C’est ce 12 janvier 2019 que l’une des grandes institutions de la Guinée, l’Assemblée Nationale, devait rendre le tablier. Mais son mandat à été prolongé jusqu’à la mise en place de la. Prochaine équipe. En attendant, même si plusieurs personnes restent insatisfaites des résultats du Parlement durant les cinq dernières années, beaucoup de députés estiment par contre que le bilan est plutôt reluisant.
Après cinq ans de travaux, les 113 députés guinéens s’apprêtaient à tirer leur révérence en ce 12 janvier 2019. Leur mandat a été, sans grande surprise, prorogé en attendant une nouvelle équipe. Toute fois en regardant dans le rétroviseur, beaucoup de députés estiment que le travail abattu n’est pas des moindres. « Cinq ans ont été des années d’expériences, d’émotions et surtout de travail bien accompli. Dans la commission Santé, Jeunesse, Art , Sport et Patrimoine historique que j’ai eu l’honneur de présider de 2017 à nos jours, j’ai eu une activité intense sur toute l’étendue du territoire. Ma commission s’est déplacée pour aller s’enquérir et vivre des réalités sur le terrain, connaître l’état des infrastructures sanitaires du pays. Ensuite, nous avons fait un plaidoyer qui nous a permis de faire un bond spectaculaire du jamais vu. C’est l’augmentation du budget du ministère de la santé à 400%. Son chiffre est passé de 2 à 8%. Enfin, nous avons eu à faire des missions de formation, de sensibilisation. On a initié également une proposition de loi portant sur la prise en charge de certaines maladies comme le diabète avancé, l’hypertension compliquée et surtout l’insuffisance rénale chronique», se réjouit De Ben Youssouf Kéita.
Comprenant deux grands groupes politiques, Dr Ben explique le rôle que chacun a joué dans l’animation des débats à l’hémicycle. « L’Assemblée nationale en tant que telle, il y a deux grandes tendances dont la mouvance présidentielle et l’opposition républicaine. La première dont le rôle est défendre la position gouvernementale. La seconde a pour mission de critiquer, lire entre les lignes, de dénoncer, éventuellement, les turpitudes de ce régime. Avec des positions antagonistes, les débats ont été houleux et durs mais sans jamais en venir aux mains. Cela est une bonne chose, car ça nous a permis de voter des lois organiques. Ce qui n’est du tout facile. Parce que pour voter, il faut les deux tiers des députés. A cela s’ajoutent d’autres petites lois qui sont aussi importantes pour réguler la vie de société. En résumé, moi je dis très sincèrement que la mission a été accomplie. Que ce soit la mouvance ou l’opposition, chacun a joué son rôle conformément aux attentes et aux sujets qui n’ont été débattus ».
Gassime Fofana