La Guinée a un potentiel économique considérable. Au-delà d’être un des plus grands producteurs d’or et de diamant, le pays possède aussi la moitié des réserves mondiales de bauxite ainsi que des ressources abondantes en eau.
Pour une meilleure exploitation de ces ressources, il faut une stabilité. La conjoncture économique du pays n’a pas connu cette stabilité durant l’année qui s’en va. Des mouvements sociopolitiques ont ralenti certains investissements et le maintien du niveau de croissance des activités économiques. La majorité des Guinéens, parlent de conditions de vie difficiles.
Le marché du travail guinéen reste sous-développé et le secteur public représente encore la plupart des emplois officiels. Les taux de scolarisation et de vaccination des enfants ont augmenté, mais le pays reste encore pauvre.
La majorité de sa population vit en-dessous du seuil de pauvreté avec un PIB par habitant estimé à 1 200 dollars US. Les indicateurs de développement humain sont souvent inférieurs à la moyenne régionale et les produits alimentaires restent relativement chers.
Le nombre de personnes touchées par la pauvreté reste bien plus élevé en zones rurales que dans les centres urbains, alors que des chiffres fiables sur le chômage ne sont pas disponibles. Selon certaines études, plus de 50 pourcent des jeunes sont au chômage.
Dans le secteur minier, un des moteurs de l’économie nationale, plusieurs conventions ont été signées et dans les zones d’exploitation, beaucoup de crises sont enregistrées. Dans les marchés, les prix des produits de première nécessité n’ont pas été stables.
En 2018, malgré ses importantes ressources potentielles, l’économie guinéenne est restée très fragile et dépendante de la bauxite et de l’agriculture. Des secteurs qui emploient moins de personnes et qui, par contre, devraient absorber un nombre important de jeunes diplômés. La production agricole reste élevée dans certaines zones rurales, mais l’acheminement des produits est un parcours de combattant. Ce qui dénote parfois la cherté sur les différents marchés dans les centres urbains. Dans le secteur de l’électricité, la fourniture du courant, est plus ou moins acceptable. Quelques activités liées à ce secteur connaissent plus ou moins une amélioration.
Pour 2018, les dépenses de l’Etat s’élevait à 1.962 milliards 82 millions. Au niveau des dépenses courantes pour une enveloppe de 828 milliards 35 millions et un investissement pour un montant de 1.134 milliards 47 millions. C’est l’équivalent de -14,10% du PIB du pays.
En termes de pourcentage, les recettes en PIB avaient chuté de 18,62% à 15, 42%. Les dépenses en % de PIB ont été aussi réduites de 20,9% à 17,75%.
Pour les projections de l’Etat en 2019, les dépenses se chiffrent à 22 mille 313 milliards de francs guinéens. Soit le financement d’un déficit de 2981 milliards.
Cette augmentation de dépenses est imputable à la hausse que prévoient des dépenses d’investissement pour 2125 milliards soit 30% et des dépenses courantes 480,3 milliards, soit 3,95 %.
L’augmentation des dépenses courantes porte sur les dépenses de personnel pour 452,66 milliards. Des dépenses de biens et services pour 365,59 milliards et la part des dépenses personnelles de 5094 milliards contre 4631 en 2018. Un taux, qui reste inférieur au seuil de critère de convergence de la CEDEAO, qui est de 35%.
L’année 2018 s’en va et ouvre la voie aux nouveaux défis sur la gouvernance économique en Guinée.
Aliou Diallo