Le changement climatique est actuellement l’une des préoccupations mondiales. Ce phénomène a des conséquences souvent néfastes parfois dramatiques sur l’agriculture. Plusieurs acteurs du monde agricole sont attendus à Faranah pour débattre des thèmes afin de pousser les décideurs à investir dans le secteur. En prélude à cette rencontre, nous avons rencontré Professeur Sara Bailo DIALLO, directeur général de l’Institut supérieur agronomique et vétérinaire de Faranah. Pour parler des enjeux du travail de la terre, de ses hommes et de ses ressources. La main sur le coeur !
Bonjour Monsieur. Dites-nous tout d’abord à quel niveau l’Institut se trouve aujourd’hui par rapport aux préparatifs de cet évènement ?
Depuis que la mission est venue nous contacter ici pour que cette rencontre se tienne, nous avons organisé beaucoup de réunions, avec les chefs de départements, les chefs services et la direction générale. Une autre réunion a eu lieu, cette fois avec les étudiants toujours pour bien réussir cette rencontre. Nous avons mis en place deux commissions : une qui est chargée d’aménager les espaces et l’autre de faire la permaculture qui est un modèle de l’agriculture durable.
Dites-nous qu’est-ce que le thème : Terre et bien – être vous inspire ?
C’est un thème qui va en droite ligne avec nos préoccupations. Parce que l’Institut supérieur agronomique de Faranah est le seul institut dans ce domaine en République de Guinée. Et compte tenu de la diversité des filières que nous avons, nous nous occupons de la promotion et de la gestion rationnelle du monde agraire.
Ce sont plusieurs acteurs qui sont concernés par cet événement. Comment analysez-vous cette mobilisation et la pertinence des sujets qui seront débattus ?
Les thèmes qui seront débattus ce sont des thèmes d’actualité. Parce qu’aujourd’hui avec le changement climatique, il faudrait qu’on passe par l’adaptation et les thématiques qui seront débattues vont en droite ligne avec cette vocation. Et la finalité, c’est la gestion durable du monde agraire.
Quelle est la spécificité de Faranah en termes d’agriculture ?
D’abord, à Faranah il y’a assez de domaines, assez de terres fertiles. Donc la zone d’implantation, est très bien. Parce qu’aujourd’hui, dans cette région, nous avons adopté la technologie agricole. Nous faisons de l’innovation dans le secteur agricole et nos technologies sont bien adoptées et bien vulgarisées.
Qu’est-ce que vous recommandez à ces multiples acteurs qui évoluent dans le secteur agricole ?
Je voudrais que tout le monde retourne à la terre, pas seulement les jeunes. Parce qu’on voit l’exemple dans beaucoup de pays où des ministres, des avocats, des sociologues qui se tournent vers l’agriculture pour le bien-être des populations. C’est en agriculture seulement qu’avec peu de moyens, on peut aboutir. Donc je demande aux jeunes aujourd’hui, qu’ils soient diplômés ou non diplômés ou alors qui n’ont pas du tout étudié de se retourner à la terre. Par ce que la terre ne trahit jamais. Parce qu’il s’agit de gérer sa fertilité, gérer la potentialité dans le pays, pour que non seulement on puisse préserver l’environnement, mais aussi en tirer de profit.
Propos recueillis à Faranah par Aliou Diallo
Suis impressionné de l’existence de cet institut en Guinée.