Recrutement de contractuels: un business sur fond de corruption et d’extorsion ?

C’est, dit-on, pour contrecarrer la grève du slecg que le gouvernement guinéen a décidé d’enrôler des contractuels. Mais aujourd’hui, cette opération de recrutement serait devenue pour certains une source de revenus exponentielle.

700.000 francs Guinéens. C’est, selon nos informations, le montant que réclament certains responsables de l’éducation afin de faire intégrer les candidats comme contractuels. Qu’il soit apte ou pas, il suffirait, suivant ce circuit, de verser cette somme afin de faire insérer son nom et le faire envoyer dans une école de la place. «Dans un premier temps, vous payez 400.000 gnf. Si la note de service sort, vous donnez les 300.000gnf restants. Mais si votre nom ne sort pas, votre argent sera remboursé», ‎renseigne un jeune contractuel qui vient d’intégrer et d’être muté dans une école publique. 

Le ministère de l’éducation nationale rejette en bloc
Ces affirmations sont démenties par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. Selon un haut cadre du département que nous avons joint au téléphone, « ce sont des informations non fondées. Et si ces faits sont établis, les auteurs seront sanctionnés. Parce que le ministère n’a pas dit à quelqu’un de prendre de l’argent pour recruter. Par contre, précise-t-il, on a demandé de fournir les dossiers, on les enregistre et le moment venu, on va les évaluer pour voir s’ils sont aptes avant que leur contrat ne soit signé, mais on n’a jamais dit qu’il faut payer de l’argent pour ça ». ‎

Au moment où beaucoup d’élèves dénoncent «le bas» niveau des contractuels, voilà qui risque de raviver d’autres spéculations autour de la crise qui secoue toujours le système éducatif guinéen. 

Gassime Fofana 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *