Le 10 décembre 1948, l’humanité a été gratifiée de la convention de défense des droits de l’Homme. Cela fait déjà 70 ans, depuis cette déclaration. En Guinée, la journée a été célébrée par le Haut commissariat des droits de l’Homme. «Nous savons depuis 70 ans que le monde a décidé de mettre cette convention en place. Vu les atrocités que le monde a connues après la deuxième guerre mondiale. Nous pouvons tous changer quelque chose partout où nous sommes dans le cadre de la défense des droits humains. Mais il est temps pour que les États qui ont ratifié cette convention puissent prendre leur destin en main en vue de respecter les droits de l’Homme», interpelle Patrice Vahard, représentant du Système des Nations-Unies en Guinée.
Dans le contexte actuel de la Guinée, plusieurs organisations lèvent le ton, et dénoncent les agissements liés à la violation des droits humains dans le pays. «Depuis la déclaration universelle des droits de l’Homme, tous les États membres ont ratifié. C’est une occasion pour les défenseurs de droits de l’Homme d’attirer l’attention des décideurs sur les violations, des violences dont sont victimes les citoyens. En Guinée le bilan est mitigé. Sur le plan juridique, la Guinée a ratifié toutes les conventions, mais le respect reste encore moins visible sur le terrain», regrette Me Emmanuel Bamba, président de la ligue guinéenne des droits de l’Homme.
Par ailleurs, Amnesty international vient de publier son rapport sur le respect de ces droits fondamentaux. La Guinée, reste encore à la queue des estimations. «Il faut qu’on le dise, la Guinée n’est pas entrain d’avancer, en ce sens que les libertés individuelles et collectives font face à des restrictions. Nous-mêmes, on a voulu faire un marathon, pas une manifestation, pour célébrer cette journée, mais la mairie de Dixinn a interdit ce marathon», dénonce Souleymane Sow, Coordinateur Amnesty Guinée.
La liberté, la justice et la paix constituent le socle de tout développement. La déclaration universelle des droits de l’Homme en son article 1 indique clairement que tous les êtres naissent égaux en dignité et en droits.
Aliou Diallo
Droits de l’Homme : la Guinée ne progresse pas, regrettent les Organisations
