Depuis le 03 octobre dernier, les écoles guinéennes ont ouvert leurs portes malgré la crise qui secoue le secteur éducatif guinéen suite au mot d’ordre de grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Certaines concessions scolaires publiques restent toujours fermées à cause de l’absence des enseignants dans les salles de classe. A Kindia notamment, les cours se déroulent dans certaines écoles privées depuis le 03 octobre dans les conditions souhaitées, mais les responsables ont la peur au ventre quant au déroulement des examens nationaux au cas où il n’y aura pas une issue favorable et rapide entre le gouvernement et le SLECG.
Après avoir sillonné certains établissements publics comme privés dans la commune urbaine de Kindia, le constat révèle que les élèves et professeurs se font rare dans les premiers alors que dans les seconds les salles de classes sont bondées. Dans ces deux établissements privés ( AKAF et HADJA DJENABA CHERIF), les cours se déroulent dans les bonnes conditions mais les responsables ont la peur au ventre sur la tenu des examens nationaux sans les publics. « C’est notre plus grand souci aujourd’hui. Nous savons que si nos collègues du public ne reprennent pas service ça ne sera pas facile d’organiser les examens nationaux. C’est pourquoi nous souhaitons que l’État et le SLECG s’entendent pour que les négociations puissent aboutir à un dénouement heureux pour le bonheur des élèves ,des parents et du peuple de Guinée», indique Mohamed Lamine Fofana, directeur des Études du Groupe scolaire Hadja Djenaba Cherif.
Pour Lansana Boukhary Camara, Censeur à AKAF, la crainte se situe au niveau des parents d’élèves. « On a récupéré l’argent dans les mains des parents d’élèves et nous sommes entrain de faire les cours et si en fin d’année les enfants ne passent pas les examens, nous serons dans quel état d’esprit avec les parents d’élèves ? Nous demandons au gouvernement de relancer les négociations pour que les enseignants reprennent le chemin de l’école ».
Il est à noter qu’à travers les différents sit-in organisés par les enseignants dans ces derniers temps à Kindia ont affecté le fonctionnement normal des établissements publics de la place.
Chérif Kéita, Correspondant régional à Kindia