Elle la veut grandiose mais c’est sans compter avec la détermination des autorités à l’étouffer. Dans une réponse à la lettre d’information adressée à elles par l’opposition républicaine, les autorités de la commune de Matoto n’ont pas daigné donner une suite favorable à la marche prévue mardi sur l’autoroute Fidel Castro. Comme raisons à cette décision, ces autorités expliquent la crise qui secoue le système éducatif d’une part et de l’autre le processus d’installation des élus locaux. Ces raisons ne convainquent pas les opposants qui brandissent l’article 10 de la Constitution et précisent que leur marche n’a rien à voir avec la grève des enseignants et la colère des élèves qui en est consécutive. Pour l’heure, l’opposition n’entend pas annuler sa marche. Des accrochages avec des forces de l’ordre sont ainsi à redouter comme c’est le cas le plus souvent lors des manifestations en Guinée.