L’appel à une ville morte ce lundi se fait sentir sur les activités un peu partout dans la ville. Au Centre émetteur, à Kipé, en passant par Cosa jusqu’à l’autoroute Fidel Castro, ce sont des bouchons terribles qui riment avec une circulation clairsemée. Conséquence les citoyens ont du mal à se rendre sur leurs lieux de travail respectifs. «Nous sommes fatigués de cette situation. Si ce n’est pas des grèves, ce sont des manifestations que nous vivons dans ce pays. Regardez ce qui se passe dans la ville», s’insurge Joly Soumah, usager. A Cosa, des femmes sont bloquées avec leurs marchandises. Pourtant, elles veulent se rendre au marché Koloma. «Je suis très choqué par le fait que je n’arrive pas à aller au marché pour vendre mes aubergines. Nous, on vit au quotidien, s’ils ne s’entendent pas, ces politiques doivent tous quitter le pays», s’indigne Kadiatou Camara, vendeuse.
Sur l’axe Bambeto- Hamdallaye, des jeunes affrontent les forces de l’ordre. Au moment où l’on se rendait sur les lieux, la tensions était vive, les pneus sont brûlés sur la chaussée. La circulation quant à elle reste déserte. L’autoroute le prince ressemble à terrain de football.
Aliou Diallo