Certains habitants de Kaporo-rails, sont sommés de quitter les lieux depuis une semaine. Face à cette décision, c’est un sentiment de désolation qui se lit sur tous les visages. Pour certains, ce moment n’est pas propice pour annoncer cette mesure. «Moi je suis là depuis 2002, cela fait aujourd’hui 16 ans. Si les autorités nous disent de quitter ici comment on va faire? Regardez-moi je viens d’arriver, depuis le matin j’étais sorti pour aller chercher où nous allons partir», s’exclame Michel Camara, chef de garage.
Fatoumata Binta Bah, une vieille d’une soixantaine d’années est dans la même situation. Pour cette dame, le gouvernement doit avoir pitié de tout ce beau monde qui se trouve de ce côté. « Je suis là y’a plus de 26 ans. Mon mari est décédé, depuis, je suis là avec mes enfants. On a même commencé à reconstruire cette maison que vous voyez. Alors les autorités n’ont qu’à nous pardonner»,lance t-elle.
Les occupants de cette zone n’ont que 20 jours pour libérer les lieux. Passé ce délai, ils seront contraints de quitter, si toute fois une solution n’est pas trouvée.
Il y a quelques jours, ces occupants avaient demandé au ministre conseiller spécial du Président, Bah Ousmane, d’intercéder auprès du Chef de l’État . Ce dernier a promis de transmettre fidèlement leurs cris de coeur.
Aliou Diallo