L’on vient de célébrer le 18ème anniversaire de la journée internationale de la jeunesse à Conakry. Mais jusqu’à présent, des constats et des études révèlent que plusieurs de ces jeunes surtout ceux qui sont dans la capitale vivent dans une situation misérable. « Il faut oser le dire, commence Ansoumane Condé, la couche juvénile en Guinée est l’une des plus abandonnées à elles-mêmes. Récemment, nous avions fait une investigation sociologique dans certaines communes et préfectures du pays. Nous nous sommes rendus compte que les jeunes sont davantage abandonnés et beaucoup se livrent à des activités de débauche comme la consommation de l’alcool, de la cigarette et du chanvre indien. Partout, dans les maquis, les bars ou autres endroits de débauche, ce sont de très jeunes qu’on rencontre. Parce que contrairement aux autres pays, le nôtre ne dispose pas d’une politique permettant de valoriser cette couche qui sous-tend le développement. Nous constatons que dans le pays, des centres d’éducation et d’apprentissage outre que les écoles n’existent presque pas, aucune politique financière et sociale pour épauler les jeunes dans leurs initiatives et l’accès aux services publics ou à l’emploi constituent tout un problème».
Comme solution, ce sociologue propose que le parlement adopte une loi qui facilite et qui permet aux jeunes l’accès aux services publics, la valorisation de la couche juvénile à travers l’éducation et la formation mais aussi inciter et accompagner financièrement et socialement les jeunes. Donc il faut privilégier le futur autant que le présent », estime-t-il.
Gassime Fofana
En image, Mouctar Diallo, ministre de laJeunesse de Guinée