Simultanément, plusieurs ponts qui facilitent la circulation des personnes et leurs biens sont dans des états lamentables et d’autres impraticables. Une situation que certains analystes imputent à la mauvaise gestion.
Après le pont de Linsan et celui de Kerouané entre autres, c’est au tour du pont de Fanyé, dans la préfecture de Forécariah qui s’apprête à s’effondrer. Pour l’heure, le pont ne saurait supporter les gros engins roulants. Ces engins sont bloqués depuis plusieurs jours sans pouvoir traverser. Pourtant beaucoup d’entre eux transportent des produits périssables. « En général, les ponts au niveau des communes urbaines datent depuis très longtemps. Et pourtant, ce sont des travaux qui n’ont pas été réalisés en tenant compte des paramètres de sécurité. C’est-à-dire que dans telle année ou telle année, tel pont peut perdre sa qualité et sa force et avant cette date, il faut renouveler ou créer d’autres. Alors que dans les pays que je connais, il y a un service de contrôle et de maintenance qui passe régulièrement pour vérifier l’état des routes notamment les ponts. En plus de cela, des ponts sont réalisés en fonction des engins roulants. Ce qui n’est pas le cas chez nous. Regardez aujourd’hui, certains ponts qui relient les localités, les gens ont été surpris de voir leur état et au niveau de l’Inter urbain, les ponts sont faits comme s’il y a pas une autorité de contrôle et de suivi des travaux. Pour preuve, pendant cet hivernage, quand il pleut abondamment, la voiture ne pourrait pas passer sur et sous les ponts de l’aéroport, à Conakry,par exemple. Parce que l’eau inonde tout. C’est une caractéristique de la mauvaise gestion parce que ceux à qui on confie les travaux savent qu’il n’y a pas de contrôle et de suivi stricts derrière. Donc ils font comme bon leur semble», relève Ansoumane Condé, sociologue.
Pour l’heure, les ponts continuent de s’affaisser à la grande inquiétude des autorités dont le sommeil s’en sérieusement troublé.
Gassime Fofana