Le district de Khonoya est situé à 9km de la sous préfecture de kolèntèn, commune urbaine de Kindia. C’est une localité bordée par le fleuve Kolenten et ses affluents qui font de ce lieu hospitalier. Cette localité est en manque d’infrastructures depuis plusieurs années, mais aussi une piste rurale difficile à pratiquer pour les usagers de la route surtout en cette période hivernale.
Nous sommes dans le district de Khonoya, situé à 35 km du chef lieu de la préfecture de Kindia. Cette localité regorge une potentialité agricole abondante, mais l’agriculture reste l’activité principale pratiquée par les populations qui y vivent. Ce qui reste clair, Khonoya est en manque criard d’infrastructures pour la satisfaction de la population : une seule école primaire et une mosquée sont les seules infrastructures au service de la population. Et le seul forage qui sert en eau potable ne suffit pas au nombre de citoyens qui y habitent en plus de ceux des villages environnants.
« Je suis venu ici depuis 2012 comme directeur. Ici à khonoya il existe une seule école primaire de 3 classes et une mosquée qui peut accueillir plus de 200 fidèles musulmans. On a besoin d’un centre de santé parce que vouloir prendre un malade dans l’urgence pour la sous-préfecture nous cause d’énormes difficultés avec une route impraticable. Le problème d’eau se pose avec acuité. Au forage, il faut que je me déplace moi-même pour pouvoir aider les élèves à transporter de l’eau pour moi. Le seul forage est insuffisant en desserte pour la population, il faut un déplacement massif des communautés pour des dizaines de kilomètres à la recherche des points d’eau. Surtout en saison sèche, les bas-fonds sont envahis par les communautés tout au long de la journée avec des récipients sur la tête », témoigne Mamadou Alpha Bah.
Poursuivant, le directeur par la voix des citoyens, pour une sortie de cette localité de l’ornière en matière d’infrastructures, lance un appel à l’endroit des autorités. « Chaque fois qu’une autorité vient ci ,c’est de soumettre nos difficultés en premier lieu , surtout la chose primordiale ‘’l’eau source de vie ‘’et penser à nous construire un poste de santé. Ce village est très peuplé et mérite avoir même trois points d’eau pour satisfaire la population. Il fut des moments ici, tu peux rester trois jours sans te laver . Ce qui n’est pas normal dans une société humaine », ajoute-t-il.
Ce district, à l’image des autres, ne possède au sein de l’établissement scolaire primaire que trois enseignants et une seule mosquée pour les fidèles musulmans, mais aussi une piste rurale très dégradée.
Chérif Kéita , correspondant à Kindia