Guinée : Pour en finir avec les sempiternelles ordures !

Une capitale propre. C’est l’ambition qu’affichent toujours les autorités guinéennes. Ces derniers jours, le nouveau premier ministre, Kassory Fofana, a simultanément lancé des campagnes pour assainir la ville.

Débarrasser la capitale guinéenne de ses ordures. C’est la mission que veut réussir le nouveau premier ministre de Guinée. A peine installé, Kassory Fofana a engagé une série d’actions pour assainir Conakry. Un acte citoyen voire symbolique. Mais pour beaucoup d’observateurs, c’est une perte de temps que de mettre tous les efforts dans cette campagne au vu de l’échec des précédentes opérations. « Vous savez dans ce pays beaucoup de cadres ont la culture de la mamaya. Je pense qu’on a trop vu avec des autorités antérieures. Malgré la consistance du budget alloué à ces campagnes d’assainissement, elles étaient incapables d’assainir notre ville parce que l’assainissement d’une ville, ce ne sont pas de simples campagnes ou une mobilisation éphémère. Il s’agit de prendre des mesures adéquates qui impliquent d’autres secteurs. Ce qui n’est pas le cas pour le moment », estime Ansoumane Condé, sociologue.

Pour lui, l’assainissement de Conakry passe impérativement par la mise en place et en valeur des entreprises parallèlement aux secteurs industriel et des transports. « Par exemple, dans les autres pays, ce sont des entreprises publiques ou mixtes qui gèrent les ordures. Il faut aller les copier et venir en faire un secteur qui peut également être source d’emploi. Mais aussi développer le secteur industriel qui évolue dans la transformation des déchets et ordures en d’autres produits finis. Enfin, le secteur des transports. Puisque cette entreprise qui pourrai être créée aura besoin d’accéder aux quartiers pour la récupération des ordures avec les citoyens ou dans les poubelles », propose-t-il.

Au-delà de ces moyens, M. Condé estime qu’il revient à l’État de vulgariser l’éducation sur l’hygiène et la propreté même en dehors des écoles. « Parce qu’au constat, il nous manque énormément une culture sur l’hygiène et la propreté collective et individuelle ».

Gassime Fofana

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