Choix des cadres : et si l’on privilégiait désormais des enquêtes de moralité !

Une enquête de moralité. C’est ce que recommandent beaucoup d’observateurs dans la nomination des cadres. Selon eux, cette enquête est un préalable capital pour confier un poste de responsabilité à une personne.

Détournements de fonds publics, corruption ou mauvaise attitude dans la gestion publique. Ce sont entre autres des facteurs qui gangrènent la vie socioéconomique et politique de la Guinée et de l’Afrique en général. Après leur nomination, nombreux sont les cadres qui abusent de la confiance que le président ou les citoyens leur portent. Pour certains acteurs, cela est dû à un manque d’enquête préalable sur la personne avant de la nommer à un poste stratégique. « Dans nos pays, la majorité des nominations sont faites sans une enquête de moralité. D’abord celui qui les nomme, ne les connait pas ou ne les connait pas assez. Même par les noms qui lui sont communiqués, mais il n’y a pas une structure en place pour pouvoir faire une enquête de moralité », estime Iffono Pascal, enseignant-chercheur.

Cela permettra de mettre, selon lui, chacun à la place qu’il lui faut. « Pour être responsable, il y a des critères qu’il faut mettre en avance. C’est pourquoi pour chaque nomination, il faut décrire le poste et celui qui doit l’occuper. En fonction de ça, vous engagez une enquête. Si vous tombez sur une personne qui répond à ce profil, vous la nommez naturellement. Mais si vous nommez parce qu’elle est de telle ethnie ou il a une grande communauté de Mamaya, vous faussez les données », remarque l’enseignant-chercheur.

Gassime Fofana

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