Exploitation minière en Guinée : quelques pistes pour mieux rentabiliser le secteur

Depuis 2010, la Guinée enregistre une ruée vers les mines du pays. Bien qu’étant indispensable pour promouvoir un développement comme pensent certains, l’exploitation des ressources du sol et du sous-sol n’est pas sans conséquence sur l’environnement, avertissent d’autres. C’est pourquoi certains acteurs proposent des solutions pour préserver l’environnement.

« On ne peut pas s’en passer, commence Daouda Bangoura, environnementaliste et spécialiste de l’économie minière. C’est-à-dire qu’on a besoin de ces ressources pour pouvoir se développer et faire face aux besoins du pays». Pour lui, du programme de recherche et de renforcement des capacités des ONG, au-delà de tout ça, il y a des préalables tels que les études d’impact sur environnement et s’il y’a des défaillances dans l’exploitation minière, « c’est au niveau de ces études. Parce qu’après exploitation, il y a restauration. Donc si dans l’étude environnementale, on ne tient pas compte des espèces animales et végétales qui y étaient et après exploitation faire la restauration pour pouvoir remettre en place, on va forcément vivre la défaillance et finalement les zones minières ne pourront plus être restaurées parce qu’elles ont besoin des éléments dont elles ont été dépossédées». Selon M. BANGOURA, avec une telle situation, il faut s’attendre à des catastrophes que certains qualifient de naturelles. Mais pour cet expert en environnement, ce sont des catastrophes provoquées par les hommes eux-mêmes avant d’ajouter: « les catastrophes que nous causons. Donc il faut s’attendre à des déchirures du sol,des éboulements par exemple».
pour lui, la protection de l’environnement contre les retombées négatives de l’exploitation minière passe par plusieurs dispositions. « Dans un premier temps, il faut un cadastre minier. C’est-à- dire un service mixte qui délivre les services d’exploitation minières. Donc ce service doit être restructuré pour pouvoir être composé de tous les acteurs de développement, de la société civile mais aussi les partenaires au développement. Enfin, tenir compte du contexte local. C’est-à-dire est ce que la zone est exploitable dans l’immédiat ou il faut attendre un certain nombre d’années pour procéder à l’exploitation », conclut-il.

Gassime Fofana 

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