Après l’éradication de la maladie à virus Ebola en Guinée en général et de Forécariah ( au sud-ouest du pays) en particulier, son impact reste tout de même dans certains milieux touchés par l’épidémie. C’est ainsi que la société civile de la localité multiplie des initiatives pour convertir la population en désespoir après le retrait de beaucoup d’entreprises.
Nous avons compris que la situation socio-économique de la préfecture de Forécariah est critique, dit Moussa Touré, Président de l’antenne préfectorale la Conasoc, Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile. « Bien avant Ebola, rappelle-t-il, les sociétés étaient déjà là. Une dynamique était déclenchée par ces sociétés et qui permettait aux uns et aux autres de décrocher un emploi. Mais la présence de l’épidémie a fait que beaucoup de sociétés ont arrêté leur production. » Conséquences : les jeunes croulent sous le poids du chômage et les activités tournent au ralenti dans la préfecture.
Pour inverser la tendance, les acteurs de la Conasoc font désormais feu de tout bois. «Nous nous sommes organisés en coopératives pour retourner à la terre, c’est-à-dire reconvertir ces personnes dans des activités génératrices de revenus».
Ils viennent également de mettre en place un réseau de jeunes ; histoire d’approcher ceux qui n’ont pas la compétence et ceux qui sont sortis des universités. Objectif : leur donner un niveau de formation adéquat afin qu’ils puissent décrocher de l’emploi au retour des sociétés.
Dans le même élan, le patron de la société civile de Forécariah préconise la création d’une école professionnelle axée sur les mines. Il précise que cette idée est partie du constat selon lequel Forécariah est une préfecture d’avenir.
Moussa Touré regrette néanmoins la méconnaissance des actions de la société civile dans le cadre du développement de la préfecture. Il rappelle que la société civile a beaucoup œuvré notamment dans la lutte contre l’épidémie à virus Ebola à travers la sensibilisation dans les zones touchées et la formation des agents communautaires.
Gassime Fofana