Éducation : les enseignants répondent à K au Carré !

C’est lors de sa sortie hier lundi que le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation a déclaré que plusieurs enseignants de Guinée n’ont pas le niveau. interrogés sur ces mots, certains enseignants pensent que le discours du ministre manque de bon sens.

Alors que la vie du secteur éducatif guinéen ne tient toujours qu’à un fil, le responsable du département en remet une couche. Au cours d’une sortie médiatique lundi, le ministre K2 s’en est encore pris aux enseignants qui réclament un salaire de base de 8 millions de francs Guinéens tout en indiquant que certains d’entre eux n’ont même pas le niveau. Une prise de position  que certains pairs éducateurs qualifient d »’irresponsable ».  C’est le cas de Mamadouba Camara, professeur de Géographie d’un lycée de Conakry.  « Ce sont des mots qui ne reflètent pas l’image d’un responsable de l’éducation surtout à une époque où le secteur ne s’est pas encore tiré de la crise. Ce discours de K au Carré manque de bon sens. S’il pense qu’il y a des enseignants qui n’ont pas le niveau, mais il se décrédibilise lui-même. Parce que le ministère de la Fonction publique recrute en connivence avec le ministre de l’Éducation. En plus, on sait combien de fois lui qui parle, il ne dispose aucune base de connaissances et d’expériences dont ces enseignants disposent », déclare-t-il.  
«Sur quelle base K au Carré a été nommé ministre ?s’interroge  Oumar Diallo, professeur de lycée.  Sur la base du militantisme, mais pas de la compétence. Il y a des enseignants aujourd’hui qui sont davantage qualifiés que le ministre. Mais s’il pense que nous n’avons pas de niveau, il n’a qu’à faire un concours, c’est son boulot et nous sommes prêts à répondre. Mais l’affaire des 8 millions, il doit laisser. Parce que même cette augmentation de 40%, il aurait bénéficié en tant qu’enseignant. Alors au lieu de convaincre les autorités ou réfléchir sur des stratégies pour les pourparlers du mois de mai, il se met à  créer à  nouveau des frustrations dans le secteur », conclut le jeune enseignant. 

Gassime Fofana 

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