Si la collecte des ordures à Conakry est une affaire qui ne semble pas intéresser certains, d’autres par contre trouvent que cette activité se doit être d’un intérêt capital pour les citoyens.
Elles sont nombreuses ces PME qui évoluent dans la collecte des déchets pour non seulement promouvoir l’emploi des jeunes, mais aussi rendre la ville propre. Depuis un plus de 15 ans, Akoye Koivogui fait le ramassage des ordures et la collecte des déchets plastiques pour le recyclage. «Je suis dans cette activité depuis 2002. Quand j’étais à l’époque à Macenta, je pensais que dans la capitale y avait pas de saletés. Mais je suis venu ici pour mes études supérieures, j’ai trouvé le contraire. Ce qui m’a poussé tout suite à m’intéresser à rendre la ville propre et apporter ma petite contribution », explique le désormais président de l’Initiative et Action pour l’Amélioration du Cadre de vie, INACAVIE.
Le recyclage des déchets est un travail de longue haleine. « Nous faisons d’abord ce qu’on appelle la valorisation, c’est-à-dire s’il y a des plastiques qui viennent avec de la boue, nous nettoyons et s’il y a des cailloux, nous les enlevons, pour rendre propres avant d’envoyer dans les unités industrielles de transformation ».
Ces acteurs, bien qu’ils se nourrissent de l’espoir et du courage, rencontrent les difficultés qui entravent l’exercice de leurs activités. « Les difficultés que nous avons aujourd’hui, c’est le manque de magasins de stockage. Et les industries aussi ne recyclent que les plastiques blancs. Pourtant, les plastiques noirs et bleus aussi sont recyclables. Donc si les magasins que nous avons sont pleins et que les industries ne viennent pas prendre rapidement les stocks, on aura des problèmes de ramassage », souligne Akoye Koivogui.
Aliou Diallo