Guinée : l’opposition a enterré «ses morts», Cellou amer !

Comme à ses habitudes, l’opposition guinéenne a accompagné ce lundi à leurs dernières demeures «quatre militants » décédés lors d’une manifestation la semaine dernière. Occasion pour son chef de file de dénoncer «la passivité du gouvernement » contre les auteurs de ces actes.

 

La procession avance. Lugubre. Recueillie. À sa tête, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo et certains de ses pairs de l’opposition tiennent une banderole sur laquelle on lit : « Alpha arrête de tuer nos enfants». Derrière, une foule nombreuse de militants et de sympathisants se presse. Chacun veut être témoin de la mise en terre des quatre personnes tuées la semaine dernière en marge d’une manifestation des opposants à Conakry.  
Mais avant, la levée des corps a surtout été une occasion pour le chef de file de l’opposition d’accuser le pouvoir d’Alpha Condé de laxisme face à ceux qui se rendent coupables d’assassinats de citoyens.  «Monsieur Alpha Condé doit se considérer comme le Président de tous les Guinéens et veiller à ce que tous les citoyens de ce pays bénéficient de la protection de l’Etat. On tue, on paralyse, on emprisonne les militants de l’UFDG, injustement, arbitrairement, il faut qu’on mette fin à ça… Le gouvernement ne s’est jamais impliqué, il n’a même jamais cru prononcer une sanction administrative aux responsables de la police ou de la gendarmerie», assène Cellou Dalein Diallo.
Pour lui, il est devenu insupportable de voir les citoyens guinéens mourir sous les balles alors que «nous n’avons entendu aucune suspension encore moins une compassion». C’est ainsi que pour M. Diallo, si les dispositions avaient été prises dès le départ, l’on n’aurait pas assisté à la récurrence voire à la multiplication de ces meurtres. « Les policiers, les gendarmes qui sont équipés par l’argent du contribuable, auraient réfléchi, ils allaient dire que je prends le risque d’être privé de ma liberté, d’être privé de mon emploi, d’être déshabillé et même radié de l’armée, ils n’allaient pas faire usage d’armes à feu », a-t-il déclaré en marge de la cérémonie qui a eu lieu à l’hôpital Ignace Deen de Conakry.

Même ton, même engagement même discours après la cérémonie d’enterrement. Cellou Dalein Diallo à invité les militants à répondre présents à la série de manifestations que l’opposition organise cette semaine dans la capitale guinéenne.

Le Focus du declic.info

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