C’est une victoire que les différentes structures syndicales de Guinée viennent de remporter. Après des semaines d’âpres négociations, le Slecg et par la suite la CNTG ont obtenu une augmentation de salaires pour les travailleurs guinéens. Un geste de l’État qui peut tout de même se révéler contre productif.
Après donc le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, c’est la Confédération nationale des travailleurs de Guinée qui a obtenu que l’Etat élargisse la mesure d’augmentation de salaires aux autres fonctionnaires. Une amélioration salariale également acquise mais qui ne devra sans doute pas rester sans conséquence sur le marché de consommation. Déjà, l’État envisage de possible augmentation du prix de carburant, des coupes budgétaires et même des coupures d’électricité (certains quartiers le ressentent déjà) pour faire des économies. C’est pourquoi, pour la plupart des économistes, cette augmentation de salaires n’est une pas une victoire tant que le marché est et sera cher. « L’État est une institution qui, économiquement, ne perd jamais. Parce qu’il a toujours des stratégies pour récupérer ce qu’il vous donné, rappelle Ousmane Camara, économiste financier. C’est pourquoi les travailleurs ne doivent pas être trop contents si cette augmentation n’est pas adaptée aux réalités des marchés nationaux». En termes clairs, l’économiste estime qu’une hausse de salaire doit toujours s’accompagner de mesures qui permettent de réguler les prix de produits sur le marché. « Lorsque vous demandez aux autorités d’augmenter vos salaires, elles le font mais en contre partie, elles adoptent une politique fiscale très austère sur tous les biens. Et conséquemment, le marché de consommation deviendra aussi cher. Par exemple, si vous aviez un salaire de 1.800.000 Gnf et que vous bénéficiez d’une augmentation de 200.000 ou 300.000, l’État va vous attendre au marché. Si vous aviez l’habitude de payer un sac de riz à 200.000, vous pourrez trouver une augmentation de 5 ou 10% sur ce prix. C’est ainsi que l’État fait pour les autres produits ou moyens dont vous avez besoin », explique M. Camara. Pour lui, l’augmentation de salaires est, certes, une bonne nouvelle mais pas totalement une solution pour améliorer les conditions d’existence des travailleurs. Il faudra avant tout contrôler les marchés de toutes natures. « Avec les prix actuels des denrées alimentaires, les frais de logements, d’électricité ou de déplacement sans oublier les cas sociaux, on risquerait tôt ou tard de demander encore une augmentation. C’est pourquoi mieux vaut pousser l’État à contrôler le marché. C’est-à-dire au lieu d’exiger une augmentation de salaires, demander à l’État de diminuer les frais des marchandises et autres produits de consommation de masse. Sinon même si les salaires sont à 10 millions, cette augmentation ne saurait influencer notre vie», conclut-il.
Gassime Fofana
J ai lu avec beaucoup d intérêt votre article , mais ce qu il faut comprendre ici dans ce pays il y a que les étrangers qui profitent de ce pays et en contre partie partie l argent est rapatrié vers chez eux .
La solution de cette précarité de vie est de créer de l Emploi mais des vrais Emplois .
Je vous donne un exemple simple , le salaire d un Expatrié représente la Masse salariale de L entité.
D’abord un Etranger ne doit ouvrir un Business sans y associer un Guinéen , et le salaire de l expatrié doit pas dépasser de 1000 EUR à celui de son Adjoint direct .
On a plus de service sociaux dans ce pays . Pas de transport en commun ( pas de bus pas de taxi Étatique )tout est informel pourtant c est des secteurs pourvoyeur d Emploi .
Aucune aide sociale et médicale ne se reste pour le 3ieme Age .
Les plus grands employeurs sont les mécaniciens , tailleurs , menuisiers , etc … Même pas une petite assistance d Aide de l état .
A 5h du matin les femmes ont du mal a transporté leurs marchandises .
Tout ce que je viens d énumérer pouvait atténuer les circonstances du quotidien .
Mais tout sort de la poche jusqu a l eau même à boire et pour se laver .