Il y a du plomb dans l’air. Le président de la République ne veut pas retarder ses différentes concertations annoncées avec les couches sociales du pays. Alpha Condé va rencontrer ce samedi la société civile pour consultation.
Nous avons accroché très tôt ce matin le président du Conseil national des Organisations de la Société civile de Guinée , Dr Dansa Kourouma qui indique que cette rencontre « est une rencontre consultative. C’est le président qui a demandé cette rencontre pour lui faire des propositions concrètes en vue de sortir de ces crises socio-politiques qui minent le pays depuis un certain temps. Et ces propositions vont aller avec l’agenda global de la gestion du pays pour qu’il y ait une stabilité dans tout le pays. »
Parmi les propositions que compte faire la société civile figure en bonne place « des audits que nous allons demander au président de diligenter sur la gestion pour épingler des gens qui se sont livrés à la malversation financière dans ce pays afin de situer les responsabilités. Cela permettra de faire en sorte que la gestion des ressources soit conforme à la demande sociale de la population. »
Est-ce que vous avez la conviction que vos propositions seront prises en compte par le président Alpha Condé ?
« Nous en avons la ferme conviction, dans la mesure où c’est lui qui nous a demandé d’aller à cette rencontre. Même si nous savons que nous avions transmis beaucoup de documents qui n’ont pas encore eu de suite, cette fois je pense que les choses seront faites dans une discussion franche est sincère. C’est pourquoi nous avons une rencontre préparatoire ce matin pour harmoniser les idées », répond Dansa Kourouma.
Depuis, trois semaines, l’Education guinéenne est dans l’impasse. Pour lui, «les causes profondes de cette situation sont aussi liées à cette gestion catastrophique des ministres qui se sont succédés à la tête de ce département. Il y a aussi de l’impunité et les promesses non tenues. Donc ce principe de redévabilité n’a jamais été le souci de ces ministres», s’indigne-t-il.
Aussitôt après que le président de la République a promis devant les femmes qu’il fera un remaniement du gouvernement, aussitôt il a affirmé qu’il ne le fera pas sous pression. Comment vous analysez ces déclarations ?
« Vous savez cela est une relation humaine, mais cela est un impératif que le président doit faire. Ce gouvernement a montré ses limités dans la gouvernance et même aux yeux des partenaires. Mais il ne peut pas aussi le faire sous pression comme les gens le pensent, puisque nous avons vu des cas comme le gouvernement de consensus, le gouvernement de large concertation qui n’ont rien donné. Cependant c’est une nécessité de faire quand même le remaniement », conclut Dr Dansa.
Entretien avec Aliou Sanaya Diallo