Guinée : le bilan d’une journée de négociations très âpres

Les négociations pour une sortie de crise dans le secteur éducatif ont fait leurs premiers pas ce mercredi. Dans la bonne direction malgré quelques empoignades et résistances.

 

Les syndicalistes qui ne comptaient pas vendre leurs peaux à vil prix sont restés droits dans leurs bottes. «Les 40% avec effet rétroactif et la levée de la sanction administrative du camarade Aboubacar Soumah sont non négociables. Vous parlez de 30% qui restent, je vous rappelle d’abord que les 10% qui ont été payés en février n’ont pas connu de rappel entre novembre et janvier. Il faut que vous en teniez compte». La couleur venait d’être annoncée dès l’entame des discussions  par le deuxième secrétaire général adjoint du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée. « Les 30% qui restent, nous les voulons immédiatement. Si vous les donnez aujourd’hui, les cours reprendront demain. Si c’est demain, les cours reprendront après-demain. Les 40% que nous réclamons ont été volés injustement par les commis de l’Etat parce qu’ils décident de nos salaires sans nous», enfonce Oumar Tounkara qui complète ainsi l’état des lieux fait avant par Aboubacar Soumah.

Après plusieurs heures de tractations, les deux parties sont tombées d’accord sur la levée de la sanction administrative qui pesait jusque-là sur le meneur du mouvement et le payement de son salaire avec effet rétroactif. Les discussions achoppent encore autour du payement immédiat des 40% que réclament les syndicalistes.

Pour sa part, le gouvernement explique sa position de ne pas pouvoir satisfaire ce point à cause notamment des difficultés économiques, comme l’a reconnu Tibou Kamara, l’un des négociateurs dépêchés par  Alpha Condé.

Par manque de consensus, les syndicalistes ont annoncé la poursuite de la grève. 
Nous y reviendrons

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