Depuis cinq jours, l’école guinéenne connait une crise qui entraîne la perturbation des cours dans les écoles. ledeclic.info a joint le secrétaire général, Aboubacar Soumah, reconnu par la base pour tirer un bilan de cette semaine de grève ainsi que des tractations en cours pour trancher le désaccord.
Sur la question du suivi de la grève dans le pays, Camarade Aboubacar Soumah se réjouit et rassure les enseignants. «D’abord il faut se féliciter. La grève est bien suivie sur toute l’étendue du territoire national. Seulement à Kankan, il y a trois écoles qui n’ont pas encore observé le mot d’ordre de grève. Ensuite, l’inspecteur général m’a effectivement appelé pour une négociation, mais je lui ai fait savoir que ce n’était pas la forme : il fallait adresser un courrier dignement signé, chose qu’ils ont fait. Mais là-bas aussi, la forme n’était pas bonne. Donc ils doivent adresser au secrétaire général du SLECG, ce qui n’est pas encore fait», explique-t-il.
Il y a un point néanmoins que le syndicat version Aboubacar Soumah ne voudrait jamais négocier avec le gouvernement. Il s’agit bien sûr du payement des 40 %. «Même si nous allons négocier, c’est peut-être le troisième point qui est le salaire de base de 8 millions de francs guinéens», note M. Soumah qui ajoute que la grève est maintenue et demande à tous les enseignants de rester chez eux jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Aliou Sanaya Diallo