Alors que la grève déclenchée par une frange dissidente du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée est entrain de paralyser les activités scolaires, Albert Damantang Camara, porte -parole du gouvernement et Aboubacar Soumah, syndicaliste et meneur du mouvement, s’accusent mutuellement.
Les négociations pour une sortie de crise dans le système éducatif semblent loin de leur épilogue. Albert Damantang Camara, porte-parole du gouvernement, a déclaré cette semaine que c’est le syndicaliste Aboubacar Soumah qui ne veut pas négocier avec le gouvernement. Interrogé par ledeclic.info, le syndicaliste dément. «Ce qu’il dit, ce n’est pas vrai. Il a dit que je conduis un mouvement illégal, qu’il ne faut pas discuter avec quelqu’un qui est illégal. Ce sont plutôt eux qui ne me reconnaissent pas parce qu’ils reconnaissent l’ancien secrétaire général alors que ce mandat est terminé. Donc ce sont eux qui refusent de discuter, pas moi», explique le syndicaliste qui rappelle ensuite les péripéties des négociations pour une sortie de crise. « En février 2016, lorsque nous avons engagé la grève, en pleines négociations, quand ils ont vu que nous quatre syndicalistes, nous étions durs, ils nous donné des DPE pour nous écarter. J’ai refusé et à la suite des pourparlers, on m’a vidé de la salle. Et ils ont signé un protocole pour le maintien de la valeur d’indice à mille trente. Ce qui équivaut à 40%. Donc nous nous sommes inscrits dans la logique pour revendiquer le paiement immédiat des 40% au lieu que ce soit étalé sur deux ans. Ce point là était déjà en discussions mais nous avons rejeté la manière et l’échéance de paiement », explique M. Soumah.
Gassime Fofana