Le ton est monté d’un cran entre la mouvance présidentielle et l’opposition après la proclamation de quelques résultats des communales du dimanche dernier. Le RPG et l’UFDG sont à couteaux tirés.
Et comme c’est le cas si souvent, chaque camp accuse l’autre d’être à la base des violences post-électorales qui sécouent plusieurs localités du pays. Le parti au pouvoir qualifie l’attitude de l’opposition d’anti démocratique. « Ce que les opposants font comme ça, ça ne se passe dans aucun pays au monde. Ils n’ont aucun respect pour les institutions de la République. Comment on peut se permettre de faire des proclamations fantaisistes dès après le scrutin, alors que c’est la CENI qui doit proclamer les résultats, c’est anti démocratique », s’insurge Lansana KOMARA, secrétaire national du RPG.
Cette accusation est balayée du revers de la main par le parti dirigé par le chef de file de l’opposition, qui dénonce à son tour un hold-up électoral. « Nos militants sont bastonnés, à Linsan par exemple. Lorsqu’ils se sont rendus compte qu’on a voté massivement pour l’UFDG, les boutiques ont été vandalisées, des maisons brulées. A Dixinn, 70 PV ont été annulés. Mais cette fois-ci nous n’accepterons pas des élections truquées», réplique Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition.
En tout cas, pour la CENI, l’institution qui organise ces élections, aucun procès-verbal ne doit être annulé par la commission administrative de la centralisation du vote.
Les violences post-électorales survenues dans certains de Conakry et l’intérieur du pays ont fait 7 morts.
Aliou Sanaya Diallo