La Guinée est toujours dans l’attente des résultats des élections communales du 04 février dernier. Alors que la Commission électorale nationale indépendante les annonce pour vendredi, certains candidats ne mâchent pas leur colère.
Conakry ne respire pas une sérénité pendant cette période postélectorale. En cause , le retard accusé par la CENI dans la publication des résultats des communales du 04 février dernier.
Dans la commune de Matam, le fait que la centralisation traine ne rassure pas certains candidats. « Nous ne devons même plus parler d’élections, à partir du moment où les personnes qui sont garantes des institutions se sont impliquées dans le processus. Je trouve que c’est une déception dans la démocratie dans notre pays », dénonce Soria Bangoura, candidat de l’UFDG à Matam.
Rencontré à son domicile, le candidat indépendant, Badra Aliou Cheichna KONE, dénonce une manipulation des résultats sortis des urnes et n’entend pas se laisser faire. «Je n’ai pas vu un pays où on fait la malhonnêteté intellectuelle comme la Guinée. Ils sont assis là-bas, ils ne pensent qu’à eux et ils pensent toujours être au-dessus du niveau où ils ont toujours voulu être. Ils ne pensent qu’à leur problème de 2020. Et nous ce n’est pas ça notre problème, nous, nous voulons développer notre commune », rétorque-t-il.
A Matoto la situation n’est pas différente. Dans cette autre commune de Conakry, la centralisation se poursuit dans une atmosphère tendue. Deux camps revendiquent chacun la victoire. D’où la nécessité pour la CENI de proclamer les résultats pour mettre fin à toutes les spéculations.
Aliou Sanaya Diallo