Dans moins d’un mois, les Guinéens ont rendez-vous avec les urnes pour les Communales. C’est un rendez-vous crucial qui doit redessiner les contours d’une décentralisation mal en point dans leur pays.
La décentralisation consiste au transfert des compétences administratives de l’État vers des collectivités locales. Elle devient donc un mode de gouvernance qui sous-tend le bon développement, économique, social, et culturel. En Guinée, cette politique n’a pas encore suffisamment évolué dans ses principes et dans ses répercussions. « Ce retard des collectivités ne s’explique autrement que par le manque de vision des dirigeants. Aucun édifice ne peut tenir sans soubassement. De la même manière, aucune nation ne peut se développer sans ses collectivités », rappelle Ben Youssouf Kéita, président de la Commission Santé et Education à l’Assemblée nationale de Guinée.
S’agissant de l’impact de ce manque développement des collectivités, le député ne passe pas par quatre chemins pour relever des insuffisances. « Le développement doit quitter de la base au sommet, mais si c’est le contraire, cela occasionne l’exode rural. Conséquemment, les villes seront pleines, le banditisme va se multiplier. Alors que l’impact positif de la décentralisation réussie reste néanmoins que la vie sera facile, l’agriculture peut se développer pour retenir la population dans les collectivités à la base », ajoute-t-il.
La problématique de la décentralisation fait toujours débat dans les instances de décision. A l’orée des élections du 04 février prochain, les Guinéens attendent que la question soit abordée avec le plus sérieux et la plus grande objectivité par les candidats. Car ils souhaitent que ces scrutins leur ouvrent une nouvelle ère, celle d’un développement constructif et durable au niveau de leurs localités respectives.
Aliou Sanaya Diallo