Une mission de la CEDEAO a été reçu ce mercredi le président bissau-guinéen, José Mario Vaz. Dirigée par le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey, la visite s’inscrit dans le cadre de la recherche d’une solution à la crise politique qui sévit depuis plus de deux ans en Guinée-Bissau. Une crise qui dure dans le temps et qui tire ses racines de plusieurs facteurs. Analyse
La Guinée Bissau traverse une crise profonde depuis un certains temps. Cette tension sociopolitique reste une préoccupation pour la communauté internationale qui veut aider le pays à sortir de l’enlisement. Ce qui rend complexe la gouvernance de ce pays où le pouvoir du peuple reste difficile à faire valoir. Un imbroglio qui tire ses racines de plusieurs facteurs profonds et historiques. « Le cas de la Guinée Bissau est particulier. La légitimité du pouvoir se trouve dans les mains de l’armée qui a fait une longue lutte pour son indépendance. Quand vous regardez l’histoire de ce pays, il est plongé dans un imbroglio durant toutes ces années. Cette instabilité a été causée aussi par le fait que la Guinée Bissau a été un cartel de drogue, où les transactions se faisaient fréquemment », explique Thierno Boubacar Tounkara, géo-politicien.
Pour une sortie de crise et donner la voie au pays, ce politologue privilégie le dialogue. « Désigner la Guinée, comme médiateur est une bonne chose, surtout que c’est un pays voisin. La Guinée connait l’histoire de ce pays, et les acteurs aussi. Je pense qu’avec la participation du professeur alpha condé on trouvera une issue favorable », propose M.Tounkara.
Il faut rappeler que la CEDEAO avait donné un ultimatum de trente jours aux autorités bissau guinéennes pour appliquer l’accord de Conakry ; accord qui a conduit le premier ministre à la démission du premier ministre, entérinée dans la foulée par le Président José Mario Vaz.
Aliou Sanaya Diallo