Acteurs-clés dans la consolidation des acquis démocratiques, les organismes de la Société civile guinéenne ont participé, à leur manière, à l’évolution des débats en 2017. Que ce soit sur la sensibilisation à la paix ou sur le contrôle des actions publiques, ils ont répondu présents. Mais les dissenssions internes et la dispersion des idées ont contribué cette année encore à éclabousser les plus nobles actions de la Société civile.
La société civile guinéenne vient de terminer l’année 2017. En beauté, pourrait-on dire. Parce que ses acteurs ont répondu présent à chaque rendez-vous de l’histoire du pays. Ils ont, par exemple, contribué au suivi de l’accord politique d’octobre 2016, mené le lobbying par rapport au suivi des politiques en santé et éducation. A ce niveau, le CNOSCG et ses partenaires ont axé les efforts autour de l’organisation de huit concertations régionales et d’une concertation nationale. Par contre, à l’interne, les réalités ne se sont pas passées comme on pouvait s’y attendre. « Du point de vue organisationnel, nous avons eu assez de problèmes. Le discours et la voix de la société civile sont dispersés ; le manque d’une bonne nomenclature et le non-respect par endroit de la société civile nous ont aussi assaillis», regrette Dansa Kourouma, président du Conseil national des Organisations de la Société civile de Guinée.
Un autre problème, et non des moindres, que dénonce Dansa Kourouma est que « les organisations de la société civile n’organisent pas les assemblées générales constituantes. Cela implique que les structures ne sont pas renouvelées». Pour son implication dans le processus électoral en vue, la société civile ne parvient pas encore à concrétiser ses actions sur le terrain. « Nos actions tardent à venir. Mais on se bat pour notre implication, surtout dans les actions de sensibilisation et d’observation du processus», ajoute-t-il.
Tout de même, le Conseil national des Organisations de la Société civile de Guinée n’entend pas baisser pavillon en 2018. Le CNOSC-G compte engager « un débat autour de la société civile. Dans cette orientation, le conseil national des organisations de la société civile voudrait le renouvellement de ses structures de la base au sommet », conclut Dansa Kourouma.
Aliou Sanaya Diallo