Les Guinéens ont rendez-vous le 04 février prochain avec les urnes. C’est dans le cadre des élections communales tant attendues mais pour la réussite desquelles certains acteurs politiques restent dubitatifs.
Les élections communales ou de proximité se préparent, en Guinée, dans un contexte de doute pour certains acteurs. «La fraude a déjà commencé parce que dans la plupart des circonscriptions, à la clôture du dépôt de candidature, il (le RPG-Arc-en ciel, Ndlr) n’était pas prêt. Actuellement, il négocie avec les démembrements de la CENI pour retirer les anciennes listes et déposer des nouvelles », a expliqué ce samedi Cellou Dalein Diallo, Président de l’Union des Forces démocratiques de Guinée, au cours d’une assemblée générale à Conakry. Des propos qui en disent long sur le climat de suspicion qui règne quelques jours seulement après la fin du dépôt des candidatures et à quelques semaines des Communales du 04 février 2018.
Pour éviter ces cas de fraudes que l’opposition redoute tant, le vice-président du parti GRUP (Génération pour la Réconciliation, l’Unité et la Prospérité) estime qu’«il faut que les cadres de l’administration se démarquent de toute appartenance politique pour servir l’intérêt commun. Mais nous savons que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Sans la neutralité, on ne peut parler de transparence.»
Même si la CENI rassure les uns et les autres sur la tenue de ces élections à la date indiquée, il y a un doute pour d’autres. « Je trouve que ces élections sont phagocytées, et je ne crois pas à leur tenue. J’attends de voir, dans la mesure où nous avons eu tellement des choses autour de ces élections », ajoute Ahmed Kourouma, sans donner plus de précisions.
Il faut dire qu’ils sont nombreux ceux qui ne croient pas au bon déroulement de ces communales. Ainsi leur crédibilité et leur acceptation restent un facteur majeur dans l’instauration d’une confiance entre les gouvernants et gouvernés.
Aliou Sanaya Diallo