Comparativement aux autres pays, l’entreprenariat jeune n’est pas suffisamment développé en Guinée. Une réalité que beaucoup imputent à l’orientation qui est donnée à la politique d’entrepreunariat mais surtout à l’absence des autorités dans l’accompagnement des jeunes.
Ils sont nombreux les jeunes qui attendent un emploi de la part de l’Etat et beaucoup d’entre eux n’ont pas d’initiatives ou ne bénéficient pas de concours de la part des autorités. Aujourd’hui, l’entrepreunariat jeune reste à un niveau chétif en Guinée. Une réalité que certains analystes expliquent par plusieurs facteurs. C’est le cas d’Ousmane Sylla, économiste. « Ce qui fait l’entrepreunariat ne se développe pas en Guinée c’est parce qu’il n’y a pas d’accompagnement et la plupart des jeunes n’apprennent pas. Chacun veut travailler pour l’autre. Fondamentalement, c’est ce qui pourrait expliquer cette situation », commente Ousmane Sylla, économiste.
Conséquence, les jeunes squattent à longueur les couloirs de bureaux dans l’espoir hypothétique d’avoir un travail. Et pour inverser la donne, M. Sylla propose que les actes soient joints à la parole. « Le développement de l’entrepreunariat jeune en Guinée doit être plus que les mots et les annonces dans les médias. Il faut mettre des actions en place. Le service qui est chargé de l’entrepreunariat doit pouvoir chercher le financement pour encourager les jeunes à intégrer le système et à travailler pour eux-mêmes », propose-t-il avant d’ajouter : « parce que la vie de l’être humain, dans le présent contexte, se résume à deux choses : travailler pour soi-même, ça c’est l’entrepreunariat et travailler pour les autres, ça c’est le salaire. Alors il faut qu’on motive l’apprentissage de l’esprit d’entreprise chez des jeunes. Que les fonds soient alloués à cela parce que vous-même vous savez qu’il y a les moyens, mais la bonne répartition de ces moyens fait défaut en Afrique et particulièrement en Guinée », conclut-il.
Gassime Fofana