L’Afrique est secouée de nos par des conflits notamment au Mali, au Nigeria, en Centrafrique, en RDC, au Soudan du Sud et dans l’espace sahélien. Des conflits qui auraient pu être évités à travers la prévention.
C’est pour attirer l’attention des étudiants guinéens sur la prolifération des foyers de tension en Afrique et les moyens de les prévenir que le président de la convention des acteurs non étatiques de Guinée (CANEG) a animé ce jeudi une conférence-débat à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, à Conakry. Conférence au cours de laquelle Dr Sékou Kouréïssy Condé a expliqué aux étudiants l’importance de la prévention des conflits avant qu’ils n’éclatent. Pour le directeur exécutif du cabinet African Crisis Group, la société civile a un rôle primordial à jouer dans la gestion et dans la prévention des conflits en Afrique. « Le rôle de la société civile est d’abord d’exister en tant qu’outil de gestion de crise. Pour exister en tant que tel, il faut être conscient de la nature des conflits et le rôle que l’on doit jouer. Chacun est membre de la société civile, il ne faut pas attendre que ce soit le gouvernement et que le gouvernement attende la communauté internationale pour gérer et prévenir les conflits sinon ça trouvera qu’il y’a déjà eu des centaines de morts. On peut les éviter à proximité village par village, case par case, dans les écoles, dans les entreprises. Il faut enseigner la paix, la citoyenneté, le pardon, la tolérance et la convivialité quotidiennement. Et la société civile africaine a encore de l’energie pour faire face aux multiples conflits qui sécouent ou menacent le continent africain« , a-t-il insisté.
Face aux étudiants de l’Université de Sonfonia fortement mobilisés pour la circonstance, l’ancien ministre guinéen de la sécurité a souhaité l’enseignement de la prévention des conflits dans les différentes institutions d’enseignement publiques et privées du pays. « Je pense que la gestion et la prévention des crises doivent être une matière fondamentale à enseigner aujourd’hui dans nos écoles car la prévention des conflits génère la paix, le bonheur et le développement. Le pardon a des conséquences positives, favorables à l’économie. Il ne faut pas attendre du gouvernement de faire notre bonheur. C’est nous qui devons obliger les gouvernants à faire notre bonheur mais en le faisant, faisons-le pacifiquement« , a conclu Dr Sékou Kouréïssy Condé.
Naby Elma