Citoyenneté. C’est le mot qui est en vogue en Guinée depuis le lancement de la semaine de la citoyenneté et de la paix (Senacip). Des campagnes de sensibilisation sont entreprises ça et là dans l’objectif de contribuer à la consolidation des valeurs de civisme et de coexistence pacifique. Une initiative que les hommes politiques évaluent à son juste pesant.
Depuis ce mercredi, la Guinée vibre au rythme de la semaine de la citoyenneté. Une semaine d’autant plus importante que, politiques ou simples citoyens, chacun veut donner sa modeste contribution pour sensibiliser la population. « C’est le socle de toute démocratie, c’est la base même de la paix dans un pays. Concernant l’appréciation, nous avons une bonne appréciation de cette semaine, parce que simplement on a beaucoup de nos compatriotes qui ignorent ce que c’est la citoyenneté. C’est une très bonne chose qu’on rappelle aux gens leurs droits mais aussi leurs devoirs », explique Boubacar Diallo, président du parti pour la Paix et la Démocratie (PPD).
Pour faire renaître le bon citoyen, il ne s’agit pas de réinventer une autre mentalité, dirait l’autre, mais plutôt de rappeler aux gens ce qu’ils ont oublié. Pour que cette politique se concrétise, il faut « d’abord commencer à la base. En tant que politique, quand nous allons souvent vers les gens pour leur parler, je dis souvent il faut qu’on connaisse nos droits et nos devoirs. Si vous avez bien remarqué aujourd’hui même nos enfants à la base ne connaissent pas c’est quoi la citoyenneté. Donc on doit leur apprendre cela dès le début. On a l’impression qu’aujourd’hui il y a un relâchement. Donc, l’administration doit pouvoir reprendre non seulement dès la base et sensibiliser beaucoup plus les citoyens, pour savoir qu’est- ce que c’est un citoyen, qu’est -ce qu’ils doivent faire, un citoyen qui est -il vis-à-vis de l’Etat. Et l’Etat doit être au service du citoyen», indique M. Diallo.
Le rapport entre les citoyens et leurs dirigeants ne doit en aucun cas être un rapport de force. C’est pourquoi, au courant de cette semaine dédiée aux citoyens et aux gouvernants, chacun de son coté doit promouvoir une relation d’interdépendance. «C’est une relation d’interdépendance, quand on sait que ce sont les citoyens qui deviennent des gouvernants. Donc comme un père et sa famille, aujourd’hui tu es enfant et demain tu grandis et toi aussi tu fondes ton foyer. C’est en cela que chacun doit comprendre que personne n’est éternel là où il est. Aujourd’hui tu peux gouverner et demain tu es appelé à quitter», ajoute-t-il.
Aliou Sanaya Diallo