Après la commissaire Hadja Ramatoulaye Bah, c’est au tour d’un autre membre de la Commission électorale nationale indépendante d’accabler le président de l’institution électorale. Il s’agit de Charles André Soumah du département communication de la CENI.
Dans une lettre ouverte adressée à Kader Aziz Camara, président du comité des sages de la CENI, Charles André Soumah explique que toutes les recommandations qui ont été faites après leurs assises, le Président de la CENI et le Secrétaire Général refusent catégoriquement de les appliquer. « Je vous prie humblement Monsieur le Président du comité des sages que je puisse être rétabli dans mes droits sans aucune forme de procès« , souhaite-t-il .
Ce commissaire au département Communication de la CENI dénonce aussi » la mauvaise gouvernance et l’ethno-stratégie » qui règnent actuellement au sein de l’organe chargé es élections en Guinée. « Pour mémoire, cette révolution dans le temple pour un changement ne veut pas dire promotion de l’ethno-stratégie, de l’impunité, de l’injustice, de la médiocrité, de la frustration et de la mauvaise gouvernance que nous avons tous combattues à cor et à cri à la CENI notre organe de gestion des élections. Malheureusement j’ai constaté comme bien d’autres commissaires ces derniers temps une accélération de plus de 100 km à l’heure de la vitesse du véhicule de mauvaise gouvernance. Le passage de la tornade Bakary FOFANA cède le pas à l’ouragan du nouveau Président Maître Amadou Salif Kébé. L’ethnocentrisme, le clanisme, le favoritisme, l’exclusion, l’impunité, ont encore élu domicile dans cette Institution qui est victime de tous les noms d’oiseaux venant de nos partenaires sociaux et politiques », assène Charles André Soumah.
Plus loin, le commissaire tire à boulets rouges sur le mauvais comportement de certains de ses amis commissaires. « Ce que nous sommes entrain de vivre actuellement à la CENI se passe de commentaire. Le comportement de certains cadres de la CENI est véritablement une désolation pour notre OGE. Il est de votre rôle en tant que Président du Comité des Sages d’interpeller les uns et les autres, les Commissaires, le Président de la CENI et principalement le Secrétaire Général qui est la cheville ouvrière de l’immobilisme dans l’exécution des décisions prises à la CENI. Que chacun de nous renoncions aux mauvaises pratiques qui ternissent l’image de notre institution« , lâche-t-il enfin.
Avec tous ces agissements, tout porte à croire que ça sent du rififi actuellement à la commission électorale nationale indépendante.
Naby Elma