Dans la majeure partie des écoles guinéennes, le sport est devenu la discipline mal-aimée des autorités. Souvent négligée par manque supposé d’espace ou de moyens, cette matière est pourtant nécessaire dans l’éducation.
Des reformes du système éducatif guinéenne par-ci, de nouvelles visions naissantes par là, mais pas la moindre lueur au niveau de l’éducation physique et sportive dans les écoles. Cette matière mal-aimée ou négligée révêt pourtant des atouts nécessaires au développement des capacités motrices et à la sauvegarde de la santé des enfants.
Présente dans les conseils santé, l’importance du sport est confirmée par plusieurs professionnels de ce domaine. « Le sport améliore la carence physique et intellectuelle de l’enfant et l’aide à se maintenir en bonne santé« , affirme Moussa Camara, professeur de sport. Pour lui, la mise en valeur de cette discipline peut non seulement créer des liens entre élèves, écoles mais aussi faciliter la détection des talents qui peuvent aider à rehausser le niveau du sport guinéen sur le plan régional.
Dans cette quête d’un retour du sport à l’école, plusieurs élèves manifestent un réel intérêt. « Le sport rentre dans notre formation et notre divertissement« , explique John Foromou, élève en 10 ème année. « La pratique sportive nous évite des maladies, mais le malheur dans les établissements est que les emplois du temps sont chargés par d’autres matières. Ainsi nous n’avons plus de moments de détente« , remarque Hafsatou Souaré avant permettre à Abdramane Sow de conclure : « le sport est une discipline éducative aussi, il va de pair avec les autres matières« .
Ainsi, la réintégration de l’éducation physique et sportive est aujourd’hui primordiale dans l’amélioration du niveau sportif guinéen, estiment les observateurs. Cela devrait aller au-délà des tournois ponctuels qui sont organisés dans les écoles et qui souffrent encore dans leur organisation et dans leur pérennisation.
Kadiata Thiam