Un groupe de 11 investisseurs brésiliens séjourne en Guinée. Ce sont des ingénieurs agronomes, des ingénieurs civils, d’avocats, … épris de travaux agricoles. Ils veulent aider les autorités guinéennes à lutter contre la faim par la promotion de l’autosuffisance alimentaire et l’introduction de technologies avancées. Un challenge qui nécessite un changement de comportement, selon un enseignant-chercheur.
Rehausser le rendement du secteur agricole par l’omniprésence de la technologie pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est l’objectif que s’assigne le ministère de l’agriculture. Raison pour laquelle le département a reçu de plusieurs investisseurs un important appui en vue de sortir des difficultés qui freinent le secteur agricole en Guinée. Ces fermiers brésiliens comptent développer entre autres la culture de l’ananas, de la canne à sucre, du riz, du soja, du maïs , … « Si nous parvenons à un partenariat avec la Guinée, nous parions que dans cinq (5) ans, l’autosuffisance alimentaire sera une réalité concrète dans ce pays aux mille potentialités« , a déclaré l’un d’eux au cours d’une rencontre au Ministère guinéen des Affaires étrangères. Ce geste bien qu’il soit salué, laisse par conséquent transparaître la suspicion dans la réaction de certains observateurs. « C’est une bonne expertise que le Brésil a orientée en Guinée mais seulement dans ce pays beaucoup de gens ne sont pas sérieux. Ce qui fait qu’il n’y a pas de pérennité dans les activités« , dénonce Salifou Camara, enseignant-chercheur. Pour lui, la réussite de ce projet résulte de la rigueur et la transparence que les autorités concernées vont imprimer à leurs actes. « Une fois la mise en oeuvre de ce projet est acquise, il faut instituer un comité de gestion mais surtout de suivi à l’interne et à chaque moment, il faut qu’il y ait les résultats qui répondent aux aspirations de la population », propose-t-il.
Seydouba Camara