A la faveur de la commémoration du NON de la Guinée au référendum gaulliste, ledeclicinfo poursuit son dossier en diversifiant les points de vue et en interrogeant ceux-là qui observent de plus près l’évolution de la Guinée depuis des années. C’est le cas de Docteur Sââ Leno, secrétaire général de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Guinée. Pour lui, la Guinée a bien eu raison de faire ce choix historique.
Le 28 septembre 1958, le 28 septembre 2017, cela fait 59 ans que le peuple de Guinée a manifesté sa volonté massive pour dire NON à la France. un geste que certains cadres du pays qualifient de raisonnable et en sont fiers. « La Guinée a eu raison de dire NON à la France, débute M. Leno, Secrétaire général de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC). Mais c’est un problème de liberté. Qui peut choisir l’exploitation, qui peut opter pour la soumission?« , s’interroge-t-il avant de préciser qu' »en tout cas, la Guinée a eu raison. Certes, il y a des problèmes à la suite. Parce que la France notamment Général De Gaulle n’a pas digéré facilement le NON de la Guinée. il a été frustré, donc a été quelque part hostile au progrès du pays. La France a ainsi joué un grand rôle dans le retard de la Guinée », ajoute M. Leno. Pour lui, ceux qui pensent que la Guinée ne devrait pas dire non, ont tort car, « c’était consensuel. C’est tout le peuple de Guinée qui s’est levé pour dire NON à la France. certes à un moment donné, on a pensé que le pays est en retard, mais aujourd’hui, l’expérience prouve que ce retard est en train de se rattraper. « Les pays qui ont dit OUI à la France, quel est l’écart qui existe entre eux et nous? » se demande -t-il, avant de répondre: » il n’est pas assez remarquable. »
Gassime Fofana