Le Parlement tunisien a adopté mercredi soir, un projet de loi défendu par le président Béji Caïd Essebsi. La loi est contestée par l’opposition et la société civile qui voient en elle un moyen de « blanchir les corrompus ».
La société civile et l’opposition tunisiennes ont exprimé leur vive inquiétude pour la transition démocratique de l’unique pays rescapé du « Printemps arabe », après l’adoption d’une loi controversée d’amnistie de fonctionnaires impliqués dans la corruption sous la dictature.
L’approbation de la législation mercredi à l’issue d’une journée houleuse au Parlement intervient dans la foulée d’un vaste remaniement, lors duquel d’anciens ministres du dictateur déchu Zine El Abidine Ben Ali ont rejoint le gouvernement à des postes importants (Finances et Education notamment).
Ce remaniement a été perçu comme un renforcement de la mainmise du président Béji Caïd Essebsi sur le gouvernement à l’approche d’échéances électorales (municipales en décembre, législatives et présidentielle en 2019).
AFP