L’opposition guinéenne va reprendre ses manifestations à partir du 20 de ce mois dans tout le pays. Une décision que les acteurs de la société civile se garde de commenter, mais exposent leurs inquiétudes.
Décisive et engagée, l’opposition guinéenne ne semble pas lâcher du lest devant les manifestations de rue. A partir du 20 septembre, une série de marches est prévue pour contraindre les autorités à respecter les accords politiques de 2016 et organiser les élections communales. Un geste face auquel la société civile du pays décline tout commentaire, estimant que c’est un droit. « Chaque acteur de la vie nationale dispose de moyens et de stratégies pour faire aboutir ses revendications« , précise Docteur Dansa Kourouma, président du Conseil national des Organisations de la Société civile de Guinée. En dehors de ce droit constitutionnel dont dispose chaque citoyen, Dr Dansa Kourouma regrette quand même la récurrence des manifestions dans le pays. « La Guinée n’a jamais connu un tel cycle rapproché de manifestations depuis son indépendance. Ceci contribue naturellement à paralyser une économie qui est déjà sous perfusion et accentue la psychose dans la tête de la population qui ne vit que du quotidien », déplore-t-il.
Pour pallier cette situation, le président du CNOSCG estime qu' »il faut que la CENI et le gouvernement mettent tout en œuvre pour que le peuple de Guinée soit informé sur le chronogramme des élections locales. Ceci est un droit de citoyens, mais aussi une exigence de la démocratie », insiste-t-il.
Gassime Fofana