Instaurer la transparence dans la gouvernance financière en Guinée. C’est le vœu formulé aujourd’hui par le Président de l’Assemblée nationale, les représentants du gouvernement, de la Société civile et partenaires financiers internationaux à l’occasion de la session extraordinaire de procéder à l’ouverture du premier débat d’orientation budgétaire dans l’histoire de la Guinée.
C’est une session extraordinaire placée sous le signe de la transparence qui s’est ouverte ce matin à l’Assemblée nationale de Guinée. Les députés vont durant 15 jours réexaminer le budget de 2017 en vue de l’adopter et pour la première fois, participer à un débat d’orientation budgétaire pour 2018. « Notre démarche vise à corriger les insuffisances aujourd’hui relevées par différentes missions d’assistance technique et financière et autres acteurs, avec lesquels nous avons échangé, après analyse des premiers rapports d’exécution budgétaire transmis à l’Assemblée nationale par le gouvernement« , explique Claude Kory Kondiano, Président de l’Assemblée nationale avant de poursuivre qu’une « autre de nos préoccupations et non des moindres, est que de nombreuses régies financières conservent par devers elles d’énormes ressources publiques collectées et non versées au compte du Trésor Public« .
Parlant du débat d’orientation budgétaire en Guinée, Claude Kory Kondiano a expliqué qu’il permettra à ces partenaires d’être informés des hypothèses de croissance et des priorités de développement du gouvernement pour les trois années. « Ce débat est une étape décisive qui conditionne l’examen et l’adoption de la loi de finances initiale par ce qu’il informe sur les grandes orientations budgétaires à l’appui, entre autres, d’analyses prospectives pertinentes, la répartition structurelle, sectorielle et géographique des investissements, le niveau de la dette publique et les perspectives de la pression fiscale« , explique-t-il.
Pour atteindre cet objectif, l’Assemblée Nationale attend des cadres techniques, secteur privé, Société civile, partenaires techniques et financiers, qu’ils participent activement à cet exercice afin de faire de « notre premier débat d’orientation budgétaire, un cadre de concertation sur la vision partagée que nous avons de l’avenir de notre pays, pour valoriser nos ressources naturelles au bénéfice de tous les Guinéens sans exclusive« .
Seydouba Camara