Entamée dans certains quartiers de Conakry, les travaux d’installation des compteurs prépayés ou postpayés doivent se poursuivre les prochains jours. Au moment où la campagne de raccordement s’intensifie, les citoyens de la capitale guinéenne sont plus que jamais divisés sur l’initiative.
Des compteurs pour des foyers à Conakry. C’est le défi que la société Electricité de Guinée veut relever. Alors que l’essai est en cours dans plusieurs quartiers de la capitale guinéenne, les citoyens n’apprécient pas l’initiative sous le même prisme. Pour Alsény Sylla, diplômé en Histoire des Relations internationales, l’installation des compteurs prépayés est une nécessité pour le pays. « L’opération est une bonne nouvelle surtout pour un pays en voie de développement. C’est une initiative qu’il faut donc saluer dans la mesure où elle peut permettre de mettre fin aux branchement électriques clandestins dans les quartiers et de lutter efficacement contre la corruption dans la fourniture du courant électrique en Guinée ».
Si pour lui, l’arrivée des compteurs prépayés est une opération qu’il faut encourager, d’autres, par contre, remettent en cause l’utilisation de ces appareils pour diverses raisons. « La Guinée n’est pas prête pour le moment à adopter ce système dans la mesure où les conditions de vie des citoyens sont déplorables. La recharge quotidienne des comptes créera donc une complication pour ces gens alors qu’ils ont besoin de consommer régulièrement le courant électrique», argumente Kerfala Touré, citoyen d’une localité de Conakry.
La société, Electricité de Guinée, a annoncé cette semaine, que plus de 30.000 compteurs Sabou ont déjà été posés au poteau un peu partout à Conakry et sont désormais prêts à être déployés, notamment dans les communes de Kaloum, Ratoma, Dixinn et Matam.
Seydouba Camara