Guinée – Occupation anarchique des rues : les femmes, jusqu’au péril de leur vie

Les emprises de rues de Conakry sont devenues une place publique pour les femmes. Ces rues sont transformées en des lieux de commerce. La circulation devient, du coup, un véritable calvaire alors que les accidents sont rarement évités. Le comble est que tout ceci se passe sous l’œil impuissant des autorités.

 

Les rues sont-elles faites pour circuler ou pour servir de lieu de vente ? La réponse à cette question est loin de ce que l’on pourrait imaginer. Les femmes ont pris d’assaut les différentes rues de la capitale guinéenne sous prétexte qu’il n’y a pas de places dans les marchés. Elles sont, toute fois, loin de mesurer les dangers liés à cette pratique. La situation de la route de Sonfonia, celle d’Enta et d’Enco 5 sont des exemples illustratifs. Le constat reste amer; aucune prise de conscience n’a de valeur chez ces dames. Pourtant, en plus des embouteillages par endroit, ces occupations anarchiques entraînent parfois des morts d’hommes. Au mois de février dernier, un camion a même dérapé au marché de Sonfonia faisant cinq morts et des dégâts matériels. 

Malgré tout, la pratique se poursuit de plus belle au nez et à la barbe des autorités qui prennent des mesures sans aller au bout et qui semblent désormais dépassées par la tournure des événements. La mise en place d’une police de proximité pour contrer le phénomène n’a pas suffi. A quand donc Conakry finira avec cet état de fait qui tombe désormais dans la normalité? En attendant de trouver une solution durable, les  femmes se rapprochent de jour en jour des abords immédiats des rues à leurs risques et périls. 

Aliou Sanaya Diallo

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *