Les résultats du baccalauréat unique session 2017 ont été rendus publics cette semaine en Guinée. Entre regrets et satisfaction, beaucoup de candidats ont vécu les premiers sentiments. Et les éducateurs dans tout ça?
Avec un pourcentage de 27,15%, les résultats du baccalauréat unique session 2017 en Guinée sont pour certains catastrophiques, alors que pour d’autres, ils révèlent la valeur intrinsèque des élèves guinéens. « Je pense que, ceux qui ont connu le bac il y a de cela 10 ans savent déjà qu’il avait une valeur. Donc ce résultat est le fruit d’une reforme que j’encourage personnellement et le ministre doit continuer dans ce sens pour donner une nouvelle dynamique au système éducatif guinéen», déclare Faya Pascal IFFONO, directeur général adjoint chargé des Etudes à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISCI). Les conséquences de cet échec restent un fait majeur, dans la mesure où le nombre de candidats non admis d’élèves reste, cette année, des plus pléthoriques. « Si le ministre a voulu s’attaquer à ce niveau du problème, c’est parce qu’il connait déjà ce secteur, c’est quelqu’un qui a suivi tous les échelons du système éducatif, donc il sait là où il faut corriger », renchérit Pascal Iffono.
Pour rectifier le tir, le directeur général adjoint de l’ISIC estime que des dispositions devraient être prises à trois niveaux. Les parents d’élèves doivent avoir le contrôle de leurs enfants, les enseignants, se remettre en cause pour renforcer leur niveau de formation et l’administration, faire un suivi et contrôle des programmes. «C’est même regrettable de voir aujourd’hui des élèves qui ne peuvent pas construire une phrase correcte. De l’autre coté aussi, il y a même des enseignants qui ne parlent pas le français aux élèves en classe. Donc il y a toute une panoplie d’efforts à fournir pour changer ce secteur », conclut Faya Pascal IFFONO.
Aliou Sanaya DIALLO