La Guinée célèbre en différé ce 14 Juillet la journée mondiale du don de sang. Une occasion pour rappeler les urgences auxquelles les structures hospitalières font face et encourager les citoyens à donner un peu de ce liquide précieux. Cela apparaît d’autant plus important aux yeux des autorités guinéennes que le centre national de transfusion sanguine ne parvient pas à couvrir les besoins des malades.
Alors que le monde s’apprête à célébrer ce vendredi la journée mondiale du don de sang, en Guinée, les statistiques laissent à désirer. « Aujourd’hui, la Guinée dispose de quatre centres régionaux et 38 unités hospitalières de transfusion de sang. Mais on ne parvient toujours pas à collecter le sang pour couvrir les besoins des patients qui en ont besoin de sang comme les femmes en grossesses, les enfants généralement victimes de paludisme ou les victimes d’accidents de la circulation», se plaint Docteur Nyakoi Yves Haba, directeur général du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). Le constat est d’autant plus alarmant que, selon ses statistiques, le CNT vient d’enregistrer 5 dons pour 1000 habitants.
Pour lui, la situation de déficit qu’enregistrent les centres de transfusion est liée à plusieurs facteurs. D’abord aux donneurs de sang, qui «ignorent généralement le processus du don de sang». Il y aurait ensuite la peur de faire le test du VIH/ Sida ou d’autres citoyens encore qui «vous diront qu’ils sont mal nourris». Docteur Nyakoi Yves Haba pointe également du doigt le taux élevé d’analphabétisme dans le pays et souligne qu’il y a aussi une faible motivation au niveau du CNTS et le trafic de sang dont la poche est souvent surfacturée.
C’est pourquoi le directeur général du Centre National de Transfusion Sanguine invite les acteurs politiques, les citoyens et les médias à se mobiliser pour inverser la tendance.
Gassime Fofana