Réduire considérablement la propagation du VIH/Sida et amplifier la prise en charge des personnes qui en sont atteintes. Tel est l’objectif qu’affichent les autorités guinéennes et les institutions sanitaires internationales. Aujourd’hui de nouvelles décisions sont annoncées pour l’atteindre.
D’ici à l’horizon 2030, l’espoir est permis pour diminuer considérablement le nombre de nouvelles infections du VIH/SIDA c’est en tout en cas la projection de l’Organisation Mondiale de la Santé. En Guinée, le service en charge de lutter contre cette maladie se fixe pour objectif premier de connaître le statut sérologique de 90% de la population d’ici à 2020.
Le taux de prévalence du VIH SIDA est estimé à 1,7%, selon les dernières statistiques disponibles au ministère de la santé et de l’hygiène publique guinéen. Depuis plusieurs années, le Comité National de Lutte Contre le SIDA (CNLS) et ses partenaires œuvrent pour rendre accessible le service de prise en charge du VIH/SIDA. Des sites sont mis en place dans le pays pour permettre aux personnes vivant avec cette maladie d’avoir accès gratuitement aux ARV. Selon le CNLS, 58 % des personnes connaissent leur statut sérologique et 39% de ces personnes reçoivent un traitement antirétroviral (ARV). Ce traitement permet aux malades de vivre longtemps avec la maladie. Le traitement du VIH/SIDA dépend du degré de la maladie dans l’organisme du patient. C’est-à-dire, si la maladie est découverte à temps, le malade a de fortes chances de vivre assez longtemps sans qu’il ne soit affaibli par le virus.
Dans le cadre de la lutte contre le SIDA, un nouveau centre de recherche et de prise en charge a été inauguré à Donka en début de l’année 2017. Il est le fruit du partenariat entre Médecins Sans Frontières (MSF) et le ministère de la Santé. Pour combattre le VIH/SIDA, le comité national de lutte contre le sida, s’est fixé un certain nombre d’objectif d’ici l’horizon 2020. »Nous voulons atteindre l’objectif 90, 90,90. C’est-à-dire que 90% des personnes soient dépistées, 90% des séropositifs reçoivent le traitement antirétroviral, 90% de ceux qui reçoivent les ARV aient la dose virale supprimée », explique M’mahawa Soumah du secrétariat exécutif du CNLS.
En 2015, il existait 57 sites fonctionnels pour une prise en charge en ARV de 35082 personnes. Selon l’OMS si toutes les personnes ont accès au traitement antirétroviral, il est possible d’éviter 21 millions de décès liés au SIDA et 28 millions de nouvelles infections d’ici à 2030.
Alpha Oumar Barry