Des personnes porteuses de handicap sont nombreuses au sein de la société guinéenne. Qu’ils soient moteurs, mentaux ou visuels, les handicapés restent marginalisés et la loi votée pour leur insertion peine à être promulguée par les autorités du pays.
Selon le directeur national de l’Action Sociale, c’est en 2008 qu’un projet de loi portant protection et promotion des personnes handicapées de Guinée a été introduit auprès de l’Assemblée nationale. Il avait été même adopté et déposé auprès du gouvernement pour sa promulgation.
Mais compte tenu de l’état de santé du président de la République d’alors, le document n’a pas pu être promulgué. « Nous avons donc relancé le dossier cette année et nous avons mené des démarches auprès de l’actuelle Assemblée pour retrouver l’ancienne version mais en vain», explique Moussa Traoré. C’est ainsi qu’ils ont décidé de reprendre le travail et de réactualiser le document. Ces efforts sont aujourd’hui sur le point de conduire aux résultats escomptés. « On a ainsi produit un nouveau document en collaboration avec les organisations de personnes porteuses de handicap. Le document a été introduit auprès du gouvernement pour validation. Pour sa part, le gouvernement a fait ses observations et il est d’accord sur le principe. On est entrain juste d’apporter les dernières corrections. »
La promulgation de cette loi sur est d’autant plus importante qu’elle constitue, selon les juristes, un facteur essentiel du respect des droits des personnes qui souffrent de handicap en Guinée. « Ces personnes ont leurs droits qui ne sont, malheureusement pas protégés. Pourtant la Constitution, qui est le statut de l’Etat, en son article 19 leur accorde cette protection. Une telle loi pourrait donc contribuer à améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec un handicap», explique Mamadi 3 Kaba, juriste.
Aliou Sanaya DIALLO