Les rescapés de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire pendant entre 2010-2011 ont annoncé ce week-end leur ras-le-bol contre les autorités ivoiriennes. Ils menacent les jeux de la Francophonie si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Alors que les VIIIè jeux de la Francophonie s’ouvrent dans dix jours en Côte d’Ivoire, la colère continue de gronder dans le pays. Après la revendication de certains soldats pour le payement du reste de leur argent promis par le gouvernement, c’est au tour des rescapés de la crise politique des années antérieures de se faire voix. Démobilisés, anciens rebelles non intégrés à l’armée, entre autres, menacent à l’approche des jeux de la Francophonie, note jeune Afrique. Ils ont même occupé le week-end le corridor Nord de Bouaké. « Nous voulons nos 18 millions, sinon il n’y aura pas de francophonie. On ne va pas se laisser faire», menace l’un d’entre eux. « Le gouvernement nous avait promis des mesures concrètes, mais nous ne voyons rien arriver. Si rien n’est fait, nous allons manifester de manière pacifique le 21 juillet après l’ouverture des Jeux de la Francophonie, pour que tout le monde voit la souffrance des démobilisés», ajoute Korhogo Issouf Ouattara, secrétaire exécutif de « la cellule 39 » qui regroupe ces démobilisés.
Pourtant la veille, Amadou Ouattara, le Président de la Cellule indiquait que ses camarades et lui n’entendaient nullement perturber les Jeux de la Francophonie. Un accord aurait même scellé la rencontre que les représentants des démobilisés ont eu aussi avec le Ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Mais les contestataires ne voudraient plus entendre de projets mais réclament plutôt du concret : le paiement de 18 millions de francs CFA pour l’obtention desquels « les discussions avec le gouvernement n’avancent pas».
Gassime Fofana