7000 migrants en 48h sur Lampedusa : aux grands maux les grands remèdes !

Un record Inédit, afflux de bateaux de migrants et état d’urgence décrété. Jamais le phénomène migratoire sur Lampedusa n’a été aussi préoccupant qu’en ces derniers temps. Selon les autorités italiennes, on compte déjà environ plus de 7000 migrants qui ont débarqué sur l’île la semaine passée.  Cet exode massif  vers l’Europe est perçu pour certains analystes comme  le résultat de la  « mauvaise gestion sur le continent africain. »
« La montée excessive et sans cesse de la migration des Africains vers l’Europe est non seulement une honte pour la gouvernance africaine et pour ses dirigeants, mais surtout c’est la conséquence de la mal gouvernance et du mauvais système de développement en place depuis après les indépendances. Et pourtant,  l’Afrique n’a rien à envier aux Occidentaux en termes de ressources car, elle dispose énormément d’atouts et de ressources naturelles.  Mais malheureusement,  c’est le continent qui est le plus en retard avec une population confrontée à des conditions de vie misérables, à l’insécurité,  au chômage, à l’inégalité, aux problèmes socioculturels », soutient Ansoumane Condé,  sociologue.

Facteurs pour inverser la tendance !

« Ceux qui quittent l’Afrique, clandestinement ou pas, pour l’Occident, sont, en général, à la recherche du bien-être. Ceci implique l’emploi,  la liberté, le bonheur, … Et pourtant,  l’Afrique,  par ses richesses naturelles, peut offrir tous ces facteurs en abondance à son peuple. C’est pourquoi, il faut d’abord changer de paradigmes. Le système de développement dans plusieurs pays africains n’est plus compatible à notre époque. Il faut instaurer un système et une gouvernance inclusifs – pour tout le monde et non pour un groupe de personnes. En plus, il faut un système d’intégration sociale, économique et culturelle qui prenne en compte toutes les couches socio-professionnelles. Il faut aussi initier des modèles de fusion  et de coopération économique et financière permettant d’améliorer les conditions de vie en Afrique,  de développer les infrastructures de base et valoriser les secteurs porteurs de croissance et d’emploi », propose M. Condé avant d’ajouter : « donc j’insiste à dire que l’Afrique est un chantier,  avec beaucoup de secteurs comme l’agriculture,  l’élevage,  la pêche par exemple,  qui peuvent absorber d’importantes mains d’œuvre. Pour la simple preuve, prenons l’assainissement de Conakry. C’est un secteur qui peut employer beaucoup de jeunes.  Il suffit de créer des conditions nécessaires. Recruter et engager au compte de l’Etat,  proposer une bonne rémunération et des garanties sanitaires. Les gens vont y aller. »

Gassime Fofana

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