Résolution des crises en Guinée: «il faut une transparence dans les affaires publiques»

Cela fait plusieurs semaines que la Guinée est secouée par plusieurs crises. Une situation que certains imputent à la mauvaise gouvernance et proposent de changer la donne pour pallier l’inconvénient. 

 

C’est la même rengaine. Que ce soit à l’intérieur du pays ou dans la capitale, plusieurs crises d’ordre politique ou social sont enregistrées ces derniers temps en Guinée. Face à cette situation, les observateurs sont inquiets et préconisent quelques pistes de solutions pour freiner ces différents mouvements qui paralysent les activités dans le pays. C’est le cas d’Ansoumane Condé, sociologue. «D’abord, il faut préciser que les crises que connait la Guinée sont en grande partie liées à la gouvernance parce que la gestion publique n’est pas surtout transparente. Qu’elle soit politique, économique ou sociale, il y a aucune transparence», accuse-t-il avant d’ajouter : «si vous regardez à fond la position des syndicalistes par exemple, c’est là le problème. Parce qu’ils voient qu’un ministre peut, en un laps de temps, faire des réalisations de grande dimension. Et pourtant, son salaire brut ne lui permet pas de faire celles-ci. Et l’État, lui-même gaspille parfois de l’argent pour des intérêts personnels et non collectifs. Ce qui fait que quand les autorités parlent de manque de moyens financiers, on ne les croit pas».
Pour lui, si le pays veut aujourd’hui dépasser ces crises et faire face aux exigences du développement, les dirigeants doivent changer de gouvernance. «Tant que les autorités ne rendent pas la gouvernance transparente, le pays serait pas loin des troubles ou des grèves. Parce que quand vous rendez la gestion transparente, vous n’avez pas besoin d’expliquer aux citoyens l’état économique ou social du pays. Cela se ressent sur leurs conditions de vie. Enfin, l’État doit repartir équitablement les deniers publics et séparer les pouvoirs ou rendre les institutions indépendantes afin que le pouvoir arrête le pouvoir en cas d’abus d’autorité ou de mauvaise gestion», propose M. Condé.

Gassime  Fofana

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