Il est 11h sur la transversale Cimenterie-Lansanaya barrage. Les jeunes sortent de partout pour apporter leur soutien aux forces sociales. Au bord de la route, les kiosques sont pleins et les citoyens marchent des distances pour rallier leurs domiciles. La route est quasi-déserte, seuls les taxi motos font quelques fois la navette entre les différents axes. De l’autre côté de la route, Sur l’axe Lansanaya- Km36, nous avons rencontré une dame qui transpire : «Je suis vraiment fatiguée. J’ai marché de Dabompa jusqu’ici et voilà comment nous vivons dans notre propre pays», s’indigne-t-elle.
Comme elle, elles sont des centaines de femmes à quitter précipitamment leurs marchandises au petit marché de Lansanaya pour retourner à la maison. Elles souhaitent que les autorités et les syndicalistes s’entendent pour leur permettre de vaquer, sans tracas à leurs activités quotidiennes, seuls moyens pour faire vivre les familles.
Des doléances alors que la tension reste toujours vive à Lansanaya où après un moment de calme, les hostilités ont repris de plus belle entre forces de l’ordre et manifestants qui veulent barricader la route et empêché toute circulation.
Comme pour dire que l’augmentation du prix du carburant en Guinée continue de faire parler d’elle dans toutes les circonstances et en tous lieux.
Aliou Diallo